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242 RELATION et commencèrent un discours. Or, quand ces Indiens s’arrêtent devant leurs adversai res et leur adressent la parole, c’est la preuve qu’ils ont de mauvaises intentions. Dès que nous les vîmes se comporter ainsi, nous prîmes nos armes, nous préparant à nous défendre de notre mieux, et nous leur demandâmes ce que nos compagnons étaient devenus. Ils nous répondirent que ceux-ci nous attendaient dans leur village , et ils nous invitèrent à y entrer, ce que nous refusâmes, connaissant leur perfidie. Ils nous lancèrent quelques flèches, et re tournèrent chez eux en courant. Bientôt nous les vîmes sortir de nouveau au nombre de plus de six mille. Nous n’avions qu’une grande forêt pour nous mettre à l’abri, et, pour nous défendre , quatre arquebuses seulement et vingt Indiens Carios venus de l’Assomption. Nous soutînmes cependant leur attaque pen dant quatre jours, et le cinquième nous nous échappâmes à travers la forêt, car les vivres