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d’ulrich sciimidel. I55 Parabol. Nous y laissâmes notre brigantin sous la garde de douze Espagnols, et nous partîmes pour l’habitation du roi après avoir ordonné aux Sherues de les bien traiter ; ce qu’ils firent comme ils l’avaient promis. A un mille avant d’y arriver, nous le ren contrâmes dans une plaine , à la tête de douze mille Indiens. Il s’avança vers nous en nous faisant des signes d’amitié. On avait préparé un chemin d’environ huit pas de large que l’on avait jonché d’herbes et de fleurs, et net toyé avec tant de soin, qu’on ne découvrait pas le plus petit caillou ni le moindre mor ceau de bois. Le roi avait avec lui des musi ciens dont les instruments ressemblaient à ceux que nous appelons schalmejen ( chalu- lumeaux). Il avaitfait traquer le gibier de tous les côtés, de sorte que l’on tua devant nous trente cerfs et vingt autruches ou landu, ce qui était très-amusant à voir. Quand nous arrivâmes au village, le roi fit loger deux chrétiens dans chaque maison , et prit notre