bastien Cabot ; mais il paraît que Christovano Jaques, gentilhomme de la maison du roi dom Joam III, y fonda en 1525 le premier établissement permanent, et, selon l’historien Herrera, déjà en 1530 , celte co lonie était dans un état florissant. On établit plus tard les diverses capitaineries dont il est fait men tion au chapitre III de cette histoire. Elles furent données pour la plupart à titre héréditaire à des offi ciers qui s’étaient distingués dans l’Amérique , à la charge d’en faire la conquête et de les coloniser à leurs frais. Le gouvernement portugais , dont toute l'atten tion était concentrée vers ses possessions des Indes orientales, s’occupait peu du Brésil, et laissait ces capitaines se tirer d affaire comme ils pouvaient. Ils ne lardèrent pas à abuser de leur pouvoir, et les plaintes de la colonie , qui devenait chaque jour plus importante , parvinrent enfin jusqu’à la métro pole. Par une ordonnance de 1549, le roi dom Joam 111 limita beaucoup les privilèges des capitaines hérédi taires , et nomma gouverneur général du Brésil Tho- mé de Sousa, qui alla débarquer dans la baie de Tous les Saints, où il bâtit la ville du même nom (Bahia de todos os sanctos), qui fut longtemps la ca pitale de la colonie. Quelques années après eut lieu la désastreuse ten tative que firent les Français sous la conduite de Nicolas de Villegaignon pour fonder un établissement au Brésil; mais plusieurs circonstances qui sont en dehors de notre sujet l’empêchèrent d’acquérir de l’importance , et il fut bientôt détruit par les Portu gais. Ceux-ci, possesseurs tranquilles du pays, s’oc-