DE SANCTA-CRDZ. I 15 longue ; d’autres ont la figure pleine de trous et de pierres, de manière qu’ils sont affreux et difformes. On leur fait ces trous quand ils sont tout petits; ils ont aussi l’ha bitude de s’arracher la barbe et ne pas lais ser un seul poil sur tout leur corps. Les fem mes tiennent beaucoup à leurs cheveux : elles les portent longs, très-propres et très-bien peignés, et généralement en tresses. Les hom mes et les femmes ont l’habitude de se teindre avec le suc d’un fruit que l’on nomme geni- pâpo ; d’abord il est vert , mais il devient très- noir quand il est étendu sur la peau et qu’il a eu le temps de sécher ; on a beau le laver, la couleur ne s’en va pas avant le neuvième jour. Ils ont l’habitude de se marier avec leurs nièces, filles de leurs frères ou de leurs sœurs; ils les regardent comme leurs fem mes légitimes; le père ne peut les refuser, et personne autre n’a droit de les épouser. Ils ne font aucune cérémonie- lors des mariages, ils