26 ne trouvions rien qui ne fût caché sous des monceaux de cendre, comme sous la neige.“ On lit dans l’historien Dion Cas s iu s qui vivait deux cents ans après J. C. u ): „De cruels et terribles évène ments se succédèrent dans la Campanie. Dans l’automne de la même année il éclata un feu immense. Le mont Vésuve situé non loin de la mer près de Naples renferme beaucoup d’éléments volcaniques. Dans le temps, son sommet formait un plateau du milieu du quel s’élevait le feu, tandis que tout le penchant de la montagne restait intact; c’est pour cette dernière raison et parce que l’intérieur est consumé par les flammes et réduit en cendre, que les bords extérieurs du plateau ont encore aujourd’hui leur hauteur primitive; la place autour du cratère s’est affaissée au contraire et est devenue toute creuse, en telle sorte que toute la montagne ressemble, s’il est permis de comparer le grand au petit, à une vaste arène pour les combats des animaux. Les bords extérieurs sont plantés d’arbres et de vignes, tandis qu’il sort du cratère le jour, de la fumée, et la nuit, des flammes. — La quantité de fumée et de flammes qui s’élèvent, varie de jour en jour; souvent le cratère lance des cendres, quand le terrain s’est affaissé tout d’un coup, et des pierres quand la vapeur intérieure cherche à se préparer une issue. — C’est alors qu’il se fait entendre un bruit sourd et prolongé. Telle est la formation du Vésuve, tels sont les phénomènes qui s’y produisent presque tous les ans. — Mais quelque grands qu’ils paraissent à ceux qui en sont témoins chaque jour, ils sont bien peu de chose en comparaison de ce qui se passa dans l’année dont nous u ) V. Dion Cassius I. 66 c. 21 sp.