82 VOYAGE AUX SOURCES DU NIL. collègues, les trafiquants arabes, réunis en une espèce de con clave. Ils énumèrent avec complaisance les quatre cents esclaves armés de fusils qu’ils ont déjà mis sur pied pour donner chasse à Manoua Séra, le détrousseur de caravanes, et restent sourds à mes paroles de paix. Vainement je leur raconte les entretiens que j’ai eus avec Manoua Séra et Maoula (dont le fils, par paren thèse, est secrètement installé au fond du tembè de Mousa) ; Snav ne veut entendre A rien ; il sait mieux que personne comment il faut s’y prendre avec ces « sauvages » et brûle de se trouver en face d’eux. Ses soldats se préparent à la guerre par un grand « repas de bœuf » auquel il les a conviés selon l’usage, et il me W&Bc. Le tembé de Mousa, à Kazeh. fait ses adieux en toute hâte, vu l’imminence de son départ. Je lui remets, pour le récompenser de ses anciens services, une des montres d’or que je dois à la libéralité de l’administration anglo-indienne. Est-il bien vrai que lui et ses collègues aient retardé, pour me faire accueil, leur entrée en campagne? Je suis tenté de le croire comme ils me l’ont dit, car, après m’avoir envoyé en présent un certain nombre de vaches, de chèvres et de sacs de riz, ils se mettent en route le soir même de mon arrivée. Quand ils en auront fini avec Manoua Séra, ils doivent aller dans l’Ougogo, secourir les trafiquants dont les caravanes y sont retenues et qu’on veut soumettre à des taxes exorbitantes. D’après l’avis de Mousa, j’expédie cette nuit même le fils de Maoula pour r/S/„ 1.11'/ I ’ ■('. /fyyj * JmmtÊÊÊÊÊlÊmÊÊmiinJ JBk