80 VOYAGE AUX SOURCES DU NIL. ment ignominieux ; sur les trente-six jardiniers du sultan Majid, vingt-cinq nous ont faussé compagnie; et des cent un pagazis engagés à Zanzibar, quatre-vingt-dix-huit ont déserté ; douze mules et trois ânes ont péri. — On m’a volé, en outre, plus de la moitié des marchandises dont je m’étais muni et, par suite de la famine qui désolait toute la région par moi traversée, la dé- Vue prise dans la partie orientale de l’Ounyanyenabé. pense du voyage a dépassé de beaucoup ce que je pouvais et devais prévoir. N’importe : au prix de tous ces inconvénients et après quatre mois de fatigues, la première partie de notre expédition est achevée. Nous quitterons désormais les routes où d’autres ont mis le pied avant nous, pour marcher à de véritables décou vertes.