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L’OUGOGO. 79 •é- né ice ait ■ni es. li on bo lix >y- »> ier it- tés ses les int )m ne ;nt ua efs ;re lix ns o- u- ur ■e- •ce ue ue ur >ar sauvages dévastations de la guerre. Une fois en campagne, les Arabes ou leurs esclaves ne songent en effet qu’à piller, et cha cun d’eux travaille pour son propre compte. Le sheik Saïd, déjà souffrant depuis quelques jours, mais dont l’état devint tout à coup plus grave, nous força de ralentir la marche de la cara vane et, tandis que nous l’attendions à une demi-marche en avant, un vol nocturne faillit nous priver de plusieurs ballots de rassade. Les déprédateurs, suivis de près par nos gens, jetèrent pour mieux courir une partie de leur butin, et un seul ballot, en somme, se trouva perdu. Dès le lendemain matin (18), je convo quai les notables du village, au nombre de cinq, et je les rendis responsables de la perte que j’avais subie. Ils s’accordèrent à reconnaître la justice de ma réclamation, et je leur adjoignis cinq de mes hommes pour faire évaluer par cette espèce de jury mixte le dédommagement qui m’était dû. 11 fut fixé à trente têtes de bétail, mais je n’en exigeai que la moitié, au grand mécontente ment de mes Hottentots qui semblaient se regarder comme frus trés par ma générosité. 19, 20 et 21 janvier, Roubouga. — Nous sommes sur le terri toire de Maoula, remplacé, nous l’avons dit, par un chef de con dition servile, qui doit aux Arabes son pouvoir usurpé. Ils lui ont imposé pour condition de laisser à tous les trafiquants et voy3o®urs droit de se pourvoir comme ils l’entendent. En vertu de cette combinaison essentiellement vicieuse, je ne puis empêcher mes gens de se livrer à leurs instincts de rapine. Ils revendiquent hautement le droit au pillage, et me contestent celui de leur enlever une si bonne chance. 22 janvier, Kigoué. — 23 : Limite orientale de VOunyanyembè. — Trois marches, dont la dernière à travers les bois, nous ont amenés dans le vaste et fertile district de l’Ounyanyembé, au centre de l’Ounyamouézi (terre de la Lune), et à cinq milles de Kazeh 1 , où se trouve actuellement le grand dépôt central de la traite et du commerce d’ivoire. Mes pertes, à cette date (23 janv.), peuvent se résumer comme suit : un Hottentot mort, et cinq qui ont rebroussé chemin ; un des volontaires indigènes renvoyé avec les Hottentots; un autre chassé du camp après un châti- 1. Kazeh est, à proprement parler, le nom d’une source située au centre du village de Tabora. Il faut le chercher sous le 5“ 0' 52" de latitude sud, et le 33“ 01' 34" de longitude est.