L’OUSAGAR A. 57 pousse à la paresse, trouvent que nous allons trop vite et se refu sent à marcher. Le raisonnement n’a pas de prise sur eux, et je répugne à user du bâton, ainsi que font les Arabes en pareille circonstance. Je me borne donc à partir avec les mules et les gens de la côte, laissant au slieik Saïd et à Baraka le soin de m’a mener, dès qu’ils le pourront, mes rebelles Vouanyamouézi. 23 octobre, loungomèro. —Situé sous le 7° 26' 5" de latitude sud et le 37°'36' 45" de longitude est, Zoungoméro est entouré d’un charmant amphithéâtre de montagnes. Le pays, coupé par la Mgéta, est d’une fertilité admirable, mais la traite l’a dépeu plé peu à peu et changé en jungles ses jardins florissants. Les Le mont Mkambakou, vu de Zoungoméro* Vouasouahili ravagent la contrée, et nous voyons justement défi ler un de leurs convois qui se dirige vers la côte avec cent têtes de bétail, une cinquantaine de chèvres, et autant d’esclaves en chaînés. Baraka devient de plus en plus incommode, et Bombay, dont les instances nous avaient déterminés à le prendre avec nous, vient me déclarer, dans un état d’extrême agitation, qu’il lui est impossible de supporter plus longtemps les mauvais procé dés et les calomnies de son collègue. Celui-ci, sommé de s’expli quer, répond avec une douceur perfide, qui me fait croire à des torts partagés. A force de bonnes paroles, je parviens à calmer ce différend, et le 27 nous nous remettons en route. 28 octobre, halte hKirengoué. — Durant la marche d’hier, trois