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530 VOYAGE AUX SOURCES DU NIL. nègres. Quelques bons villageois qui avaient pris la fuite à son approche, et dont il ne s’était pas donné la peine d’incendier les habitations, ont cru devoir lui en témoigner leur reconnais sance en lui apportant dix belles dents d’éléphant. Au lieu de les remercier, et trouvant avantageux de lever des impôts sous cette forme, notre homme s’est donné les grands airs d’un potentat qu’on offense par des hommages insuffisants, et qui se croit dupe de sa clémence. — « Vous avez raison de rechercher mon amitié, a-t-il dit à ces pauvres gens, mais vous ne tenez pas assez compte du respect qui m’est dô.... J’avais droit au double do Déménagement et uau&iation d'un village. ce que vous m’apportez. — Que faire, alors? ont-ils répondu ; c’est là tout ce que nous possédons. — S’il en est ainsi, a repris Mahamed, je ne dois pas vous affliger par un refus; mais à mon prochain retour de Gondokoro, j’espère bien que vous acquit terez le reste de votre dette.... Adieu, et ne perdez pas de vue ce qui vient de vous être prescrit. » Il janvier. Panyoro. — Les ajournements de Mahamed ont épuisé ma patience et j’ai pris les devants, à son grand déses poir, en lui laissant un délai de vingt-quatre heures pour venir me rejoindre à la prochaine station. C’est à Panyoro que nous