XVII L’OUNYORO. Arguties royales. — Installation provisoire. — Traditions historiques. — Les chiens à cornes. — Un peuple qui perche. — Hésitations et men songes. — Stratagème de Bombay. - Réputation qui nous est faite. — Heureux expédient. — A propos d’un canif. — Ultimatum et première audience. — Le chronomètre convoité. — Encore les cannibales. — Sacrifice pénible. — Ce que défend notre mère Victoria. — Départ de Bombay. — Visite de Sa Majesté. — Indiscrétions et subterfuges. — L’hospitalité en défaut. 8 septembre. Chagouzi.—Sur la rive gauche de la rivière Kafou. — Un des gens du docteur K’yengo est venu nous inviter de la part du roi. Kamrasi est furieux, me dit-on, de ce qu’on m’a donné seulement sept chèvres, sur trente qu’il m’avait destinées. Je me plains que Bombay ait été traité avec plus d’égards que moi. Il a obtenu audience sans le moindre ajournement. Kam rasi me fait répondre « premièrement que les distinctions ac cordées au serviteur sont en réalité à l’adresse du maître; en second lieu, que les sauvages ne sont pas tenus de respecter les lois de l’étiquette observées par les gens de cour. » 9 septembre. — En dépit de toutes les instances qui tendaient à nous arrêter encore, nous poussons en avant, et de la surface d’un véritable océan de verdure marécageuse, nous arrivons devant le palais du grand roi, situé sous le 1°37'43" de latitude nord et le 32° 19' 49" de longitude est, sur une langue de terre en bas-fond, entre le Nil et la rivière Kafou. C’est une hutte mas sive, écrasée, qu’entourent une quantité d’autres plus petites, au