XIV LE PALAIS DE L’OUGANDA. (Suite. ) Cadeaux expiatoires. — Retour d’une armée victorieuse. — Requête sin gulière. — La reine des sorcières. — Fuite de Kahala. — Mon page est confisqué. — Arrestation et châtiment de la fugitive. — Mes ambassa deurs reviennent. — Pressants appels du roi Kamrasi. — Grande revue. — Arrivée de Grant. — Présentations et levers. — Un chantier mili taire. — Mtésa et la boussole. — Un vol très-suspect. — Le diner des gardes. — Le masque et les images. — Premières perspectives de dé part. — Nos plans se modifient. — Notre congé nous est octroyé. — Nouvelles mutineries. — Mauvaise volonté de l’amiral. — Le por trait. — La victime volontaire. — Audience d’adieux. — Dernière sépa ration. — Regrets de la favorite. 3 mai. —Hanté toute la nuit par les chimériques remords dont je viens de parler, j’envoie dès le matin à ma malheureuse vic time, conformément aux usages de l’Ouganda, quelques présents symboliques une chèvre, en signe d’estime; — une couver ture noire, emblème du deuil où je suis plongé; —un paquet de bracelets (goundou), et un autre de tabac, destinés à lui appren dre qu’elle est pardonnée. Lettre de Grant, m’annonçant qu’il arrive en bateau sur la Kitangoulé. Je porte sans retard cette nouvelle au monarque. La route du palais était encombrée d’une foule immense. En dehors de la principale entrée, entouré de serviteurs nombreux accroupis à ses pieds, le roi siégeait dans son costume national, ayant à côté de lui deux lances et un bouclier. Les pages, assis