296 VOYAGE AUX SOURCES DU NIL. reviennent encore à la charge, avec un fusil et un couteau qu’il s’agit de réparer. Trouvant ma porte close, ils s’adressent à Bombay qui leur témoigne tout mon ressentiment et le désir que j’ai de voir nommer cinq officiers d’un âge mûr pour vider mes différends avec le roi ; d’ici là, je n’irai pas au palais. Les pages répondent qu’on ne saurait trouver à la cour les « anciens » que je réclame, mais seulement des jeunes gens de leur âge. Bombay insiste ; il demande à partir avec eux pour donner au roi les explications nécessaires, et lui remettre tous les man teaux rouges de mes gens, que je leur avais retirés pour avoir souillé ces uniformes en spoliant des femmes et des enfants. Réponse : « Le roi est inabordable jusqu’à nouvel ordre; il tue des vaches en présence de ses femmes. » Mon alter ego met en avant l’idée que les pages eux-mêmes pourraient emporter l’étoffe, mais ils s’y refusent absolument, les règlements de la cour s’y opposant de la manière la plus expresse.