LE PALAIS DE L’OUGANDA. 259 cou, sur les bras, autour des chevilles, soit des ouvrages de bois qui représentent des charmes, soit de petites cornes garnies de poudre magique et retenues par des ficelles ordinairement re vêtues de peau de serpent. Avec leurs boucliers à houppe et leurs longues lances au fer énorme, ces barbares ont quelque chose d’imposant qui fait ressortir le caractère étriqué de nos habits d’Europe. N’yamgundouetMaoulacontinuaient à réclamer, comme un pri vilège de leur office, l’inspection préalable des présents destinés au roi. Sur mon refus, ils essayèrent d’élever une autre difficulté. Un Youakoangou. — Noble de l’Ouganda. Selon eux, il fallait absolumentque chaque présent fût enveloppé dans un morceau d’indienne, les convenances ne permettant pas de laisser à découvert les objets qu’on offrait au monarque. Quand nous eûmes aplani ce petit obstacle, les articles énumérés dans la note ci-dessous 1 furent portés au palais avec tout le céré monial de rigueur. L’Union Jack, l’étendard des trois royaumes, 1. Une boite de fei-blanc, quatre belles écharpes de soie, un fusil rayé de Whitworth, un chronomètre d’or, un pistolet-revolver, trois carabines rayées, trois sabres-baïonnettes, une caisse de poudre, une de balles, une de capsules, un télescope, un fauteuil de fer, dix; paquets des plus belles verroteries, un ser vice de table, couteaux, cuillers et fourchettes.