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LE KARAGOUÉ. 213 rendis au palais pour prendre congé de Roumanika. Un de ses officiers, nommé Rosaro, était désigné pour me conduire partout où je voudrais dans l’Ouganda, et devait ensuite me ramener sain et sauf. D’après les conseils de mon hôte, je remis au page du roi Mtésa, qui avait ordre de les lui rapporter au plus vite, des munitions pour ses armes à feu. Je donnai enfin à Maoula, toujours suivant les mêmes conseils, deux paquets de fil de laiton et cinq de verroteries variées, et je partis alors bien con vaincu que je ne tarderais pas à résoudre définitivement le grand problème des sources du Nil. Ma seule inquiétude était de savoir si Grant serait en état de venir me rejoindre avant l’épo que de mon retour. Je n'osais en effet présumer que je pourrais me risquer au delà des frontières nord de l’Ouganda, Rouma nika m’ayant alfirmé que, depuis l’époque où ce pays avait été séparé de l’Ounyoro, une guerre continuelle, des razzias sans cesse réitérées le mettaient aux prises avec toutes les contrées limitrophes.