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134 VOYAGE AUX SOURCES DU NIL. gros bonhomme , à physionomie bénigne, me prouva, dès notre première conférence, qu’il avait mis tout à fait de côté ses vaines affectations de désintéressement. C’est tout au plus si je me rappelle les propos que nous échangeâmes à ce sujet; je sais seulement qu’il demandait un diouli comme souvenir de la visite dont l’honprait le « magnanime homme blanc » et que, perdant bientôt patience , je l’envoyai littéralement promener. Du 23 au 31 juillet. — Le lendemain, l’excitation de mon cer veau ne me laissait plus aucun sang-froid, et ce fut avec des rugissements insensés que je lui reprochai sa perfidie ; il n’en persista pas moins à me harceler, tandis que je m’administrais Valais de Loumérézi. remède sur remède, jusqu’au 25, où il rabattit quelque peu de ses prétentions inadmissibles. Je me hâtai de souscrire à tout ce qu’il demandait, et j’ordonnai de disposer un hamac portatif sur lequel je comptais partir le lendemain. Mon hôte, voyant que j’allais mettre mon projet à exécution, refusa de me laisser aller, si je n’ajoutais trois pièces d’étoffe à celles qu’il avait déjà reçues, alléguant que certains membres de sa famille n’a vaient pu être compris dans la distribution faite la veille. Après d’inutiies remontrances, je me résignai à ce nouveau sacrifice, mais j’enjoignis à mes hommes de me transporter hors de la borna, où je ne voulais pas demeurer une heure de plus, après y avoir subi de pareils traitements. Loumérézi n’hésita pas à