VI L’OUZINZA. Le guide infidèle. — Promesses perfides. — Une négociation mal menée. — Un fauteuil au beurre.— Pronostics flatteurs.—Les deux N’yanza.— Importance magique d’une boite d’allumettes. — Tentation homicide. — Défaite finale. — Double panique. — Mon courage mis à l’épreuve. — Difficultés inattendues. — Retour forcé. — Hésitations et combinai sons. — Les fourberies et galanteries de Baraka. — Sollicitudes hospi talières. — Les révoltes et la fièvre. — Bonnes nouvelles du Karagoué. —Un scandale de cour. — Mésaventure du capitaine Grant.—Un enlè vement. — Comment on se fait justice. — L’ultimatum inutile. — Nou velles révoltes et désertions. — Le Maître de toutes choses. Le pays où nous entrâmes ainsi, le 10 juin, est gouverné par deux chefs Youahouma de race étrangère, et probablement abys sinienne. On en trouve des échantillons dispersés dans tout l’Ou- nyamouézi; mais ils passent très-rarement sous les yeux du voyageur parce que, voués exclusivement à l’élève des troupeaux, ils éloignent le plus possible des endroits cultivés leurs huttes nomades. Quant aux Vouazinza, ceux du sud ressemblent trop aux Vouanyamouézi pour mériter une mention particulière. Dans le nord, où le pays est plus montagneux, les habitants sont plus énergiques et plus alertes. Us vivent, les uns les autres, dans des villages de huttes gazonnées que les gens du sud entourent de bornas ou de maisons fortes, tandis que ceux du nord en lais sent l’accès libre à tout venant. 11 juin, chez Rouhè. — Du premier village un peu considérable que nous ayons traversé (Bogoué), j’ai pu expédier à Grant un certain nombre de portefaix. Chez Rouhé où je m’arrête à la