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CHAPITRE XI. 4 1 des agens pour administrer, ces ctgens s’approprièrent les pouvoirs dont ils n’étaient que les gardiens : ils em ployèrent les fonds publics à corrompre les élections, à s’attacher des partisans, à diviser le peuple en lui-même. Par ces moyens, de temporaires qu’ils étaient, ils se ren dirent perpétuels ; puis d’électifs, héréditaires; et l’État, agité par les brigues des ambitieux, parles largesses des riches factieux, par la vénalité des pauvres oiseux, par l’empirisme des orateurs, par l’audace des hommes per vers, par la faiblesse des hommes vertueux, fut travaillé de tous les inconvéniens de la démocratie. Dans un pays, les chefs égaux en force, se redoutant mutuellement, firent des pactes impies, des associations scélérates; et se partageant les pouvoirs, les rangs, les hon neurs, ils s’attribuèrent des privilèges, des immunités; s’érigèrent en corps séparés, en classes distinctes; s’asser virent en commun le peuple ; et, sous le nom <3l aristo cratie , l’État fut tourmenté par les passions des grands et des riches. Dans un autre pays, tendant au même but par d’au tres moyens, des imposteurs sacrés abusèrent de la cré dulité des hommes ignorans. Dans l’ombre des temples , et derrière les voiles des autels, ils firent agir et parler les dieux, rendirent des oracles, montrèrent des prodiges, ordonnèrent des sacrifices, imposèrent des offrandes, prescrivirent des fondations ; et, sous le nom de théo cratie et de religion, les États furent tourmentés par les passions des prêtres. Quelquefois, lasse de scs désordres ou de ses tyrans,