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CHAPITRE VI. l5 couvrir son corps, et il se fit des vêtemcns; par P attrait (P un plaisir puissant, il s’approcha d’un être sembla ble à lui, et il perpétua son espèce...... Ainsi, les impressions qu’il reçut de chaque objet éveillant ses facultés, développèrent par degrés son en tendement , et commencèrent d’instruire sa profonde ignorance; ses besoins suscitèrent son industrie, ses pé rils formèrent son courage ; il apprit à distinguer les plan tes utiles des nuisibles, à combattre les élémens, à défen dre sa vie, et il allégea sa misère. Ainsi tamour de soi, P aversion de la douleur, le désir du bien-être, furent les mobiles simples et puis- sans qui retirèrent l’homme de l’état sauvage et barbare où la nature l’avait placé; et lorsque maintenant sa vie est semée de jouissances, lorsqu’il peut compter chacun de ses jours par quelques douceurs , il a droit de s’applau dir et de dire : « C’est moi qui ai produit les biens qui m’environnent; c’est moi qui suis l’artisan de mon bon heur : habitation sûre, vêtemens commodes, alimens abondans et sains, campagnes riantes, coteaux fertiles, empires peuplés , tout est mon ouvrage ; sans moi, cette terre livrée au désordre ne serait qu’un marais immonde, qu’une forêt sauvage, qu’un désert hideux. » Oui, homme créateur, reçois mon hommage ! Tu as mesuré l’étendue des cieux, calculé la masse des astres, saisi l’é clair dans les nuages, dompté la mer et les orages, as servi tous les élémens : ah ! comment tant d’élans subli mes se sont-ils mélangés de tant d’e'garemens ? Geogrophische Zentra!biblloth*k Leipzig