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22 LES K III N ES. régi par des lois naturelles, régulières dans leur cours, conséquentes dans leurs effets, immuables dans leur es sence; et ces lois, source commune des biens et des maux, ne sont point écrites au loin dans les astres, ou cachées dans des codes mystérieux ; inhérentes à la na ture des êtres terrestres, identifiées à leur existence, en tdht temps, eu tout lieu elles sont présentes à l’homme, elles agissent sur ses sens, elles avertissent son intelli gence, et portent à chaque action sa peine et sa ré compense. Que l’homme connaisse ces lois ! qu’il com prenne la-nature des êtres qui Venvironnent, et sa propre nature, et il connaîtra les moteurs de sa desti née; il saura quelles sont les causes de ses maux, et quels peuvent en être les remèdes. Quand la puissance secrète qui anime P univers forma le globe que l’homme habite, elle imprima aux êtres qui le composent des propriétés essentielles qui devinrent la règle de leurs mouveinens individuels, le lien de leurs rapports réciproques, la cause de l’har monie de l’ensemble ; par là, elle établit un ordre régu lier de causes et d’effets , de principes et de consé quences , lequel, sous une apparence de hasard, gouverne l’univers et maintient l’équilibre du monde : ainsi, elle attribua au feu le mouvement de l’activité ; à l’air, l’élasticité ; la pesanteur et la densité à la ma tière: elle fit l’air plus léger que l’eau, le métal plus lourd que la terre, le bois moins tenace que l’acier; elle ordonna à la flamme de monter, à la pierre de descendre , à la plante de végéter ; à l’homme, voulant