CHAPITRE IX. 3oi tantes, en ce qu’elle influe puissamment sur la santé' du corps et sur sa conservation. La propreté, tant dans les vêternens que dans la maison, empêche les effets perni cieux de l’humidité, des mauvaises odeurs, des miasmes contagieux qui s’élèvent de toutes les choses abandonnées à la putréfaction : la propreté entretient la libre transpi ration; elle renouvelle l’air, rafraîchit le sang, et porte l’allégresse même dans l’esprit. Aussi voit-on que les personnes soigneuses de la pro preté de leur corps et de leur habitation, sont en général plus saines, moins exposées aux maladies que celles qui vivent dans la crasse et dans l’ordure; et l’on remarque de plus, que la propreté entraîne avec elle, dans tout Je régime domestique, des habitudes d’ordre et d’arrange ment, qui sont l’un des premiers moyens et des premiers élémens du bonheur. D. La malpropreté, ou saleté est donc un vice véri table? R. Oui, aussi véritable que l’ivrognerie, ou que l’oi siveté dont elle dérive en grande partie. La malpropreté est la cause seconde et souvent première d’une foule d’in commodités, même de maladies graves; il est constaté en médecine qu’elle n’engendre pas moins les dartres, la gale, la teigne,la lèpre, que l’usage des alimens corrom pus ou âcres ; qu’elles favorise les influences contagieuses de la peste, des fièvres malignes ; qu’elle les suscite même dans les hôpitaux et dans les prisons, qu’elle occasionne des rhumatismes en encroûtant là peau de crasse et s’op posant à la transpiration ; sans compter la honteuse in- \