3cj LA LOI NATURELLE. tés, elle dégrade et détériore ses moyens d’existence, jus qu’à voir dépendre sa vie des volontés et des caprices d’un autre homme. D. Mais, d’après ce que vous avez dit de l’influence des alimens, le courage et la force, ainsi que plusieurs au tres vertus, ne sont-ils pas en grande partie l’effet de no tre constitution physique, de notre tempérament? R. Oui, cela est vrai ; à tel point que ces qualités se transmettent parla génération et le sang, avec les élémens dont elles dépendent : les faits les plus répétés et les plus constans prouvent que dans les races des animaux de toute espèce, l’on voit certaines qualités physiques et morales attachées à tous les individus de ces races, s’accroître ou diminuer selon les combinaisons et les mélanges qu’elles en font avec d’autres races. 1). Mais alors que notre volonté ne suffit plus à nous procurer ces qualités, est-ce un crime d’en être privés? R. Non ; ce n’est point un crime, c’est un malheur ; c’est ce que les anciens appelaient une fatalité funeste ; mais alors même, il dépend encore de nous de les acqué rir ; car, du moment que nous connaissons sur quels élé mens physiques se fonde telle ou telle qualité , nous pou vons en préparer la naissance , en exciter les développc- mens par un maniement habile de ces élémens ; et voilà ce que faitîa science de l’éducation, qui, selon qu’elle est dirigée, perfectionne ou détériore les individus ou les ra ces, au point d’en changer totalement la nature et les in clinations ; et c’est ce qui rend si importante la connais sance des lois naturelles par lesquelles se font avec certi-