3oo LA LOI NATURELLE, gère et coûteuse, elles ne sont plus recherchées par les hommes, elles ne trouvent point d’établissement solide, elles tombent dans la pauvreté, la misère, l’avilissement, et traînent avec peine une vie malheureuse. V. La loi naturelle descend-elle jusqu’au scrupule des désirs et des pensées ? R. Oui, parce que dans les lois physiques du corps humain, les pensées et les désirs allument les sens, et pro voquent bientôt les actions : de plus, par une autre loi de la nature dans l’organisation de notre corps , ces ac tions deviennent un besoin machinal qui se répète par périodes de jours ou de semaines, en sorte qu’à telle épo que renaît le besoin de telle action, de telle sécrétion ; si cette action, cette sécrétion, sont nuisibles à la santé, leur habitude devient destructive de la vie même. Ainsi les désirs et les pensées ont une véritable importance natu relle. U. Doit-on considérer la pudeur comme une vertu? R. Oui, parce que la pudeur,n’étant que la honte de certaines actions, maintient l’ame et le corps dans toutes les habitudes utiles au bon ordre et à la conservation de soi-même. La femme pudique est estimée , recherchée , établie avec des avantages de fortune qui assurent son existence cl la lui rendent agréable, taudis que l’impu dente et la prostituée sont méprisées, repoussées et aban données à la misère et à l’avilissement.