indispensable au maintien des forces et de la santé ; et parce qu’un calcul simple prouve que, pour quelques mi nutes de privation , l’on se procure de longues journées de vigueur d’esprit et de corps. D. Comment défend-elle le libertinage ? R. Par les maux nombreux qui en résultent pour l’exis tence physique et morale. L’homme qui s’y livre s’énerve, s’allanguit ; il ne peut plus vaquer à ses études ou à ses travaux ; il contracte des habitudes oiseuses, dispendieu ses, qui portent atteinte à ses moyens de vivre, à sa con sidération publique, à son crédit ; ses intrigues lui cau sent des embarras, des soucis, des querelles , des procès, sans compter les maladies graves et profondes , la perte de ses forces par un poison intérieur et lent, l’hébétude de son esprit par l’épuisement du genre nerveux ; et en fin, une vieillesse prématurée et infirme. D. La loi naturelle considère-t-elle comme vertu cette chasteté absolue si recommandée dans les institutions mo nastiques ? R. Non ; car cette chasteté n’est utile ni à la société où elle a lieu, ni à l’individu qui la pratique : clic est meme nuisible à l’un et à l’autre. D’abord elle nuit à la société en ce qu’elle la prive de la population, qui est un de scs principaux moyens de richesse et de puissance ; et de plus, en ce que les célibataires, bornant toutes leurs vues et leurs affections au temps de leur vie , ont en général un égoïsme peu favorable aux intérêts généraux de la so ciété. ) t < 1 t c I £ r 1 r r s e c u t( En second lieu, elle nuit aux individus qui la prati- 1