CHAPITRE II. 2 77 D. Quel est le troisième ? R. C’est d’être commune à tous les temps, à tous les pays, c’est-à-dire d’être une et universelle. D. Est-ce qu’aucune autre loi n’est universelle ? R. Non; car aucune ne convient, aucune n’est appli cable à tous les peuples de la terre; toutes sont locales et accidentelles, nées par des circonstances de lieux et de personnes; en sorte que si tel homme, tel événement n’eût pas existé, telle loi n’existerait pas. D. Quel est le quatrième caractère? R. C’est d’être uniforme et invariable. Z). Est-cequ’aucune autre n’est uniforme et invariable ? R. Non ; car ce qui est bien et vertu, selon l’une, est mal et vice selon l’autre ; et ce qu’une même loi approuve dans un temps, elle le condamne souvent dans un autre. D. Quel est le cinquième caractère? R. D’être évidente et palpable, parce qu’elle consiste tout entière en faits sans cesse présens aux sens et a la démonstration. D. Est-ce que les autres lois ne sont pas évidentes? R. Non; car elles se fondent sur des faits passés et dou teux, sur des témoignages équivoques et suspects, et sur des preuves inaccessibles aux sens. JJ. Quel est le sixième caractère ? R. D’être raisonnable, parce que ses préceptes et toute sa doctrine sont conformes à la raison et à l’entendement humain. JJ. Est-ce qu’aucune autre loi n’est raisonnable? R. Non ; car toutes contrarient la raison et l’entende-