AWKRtïSSuaa»» DE L’ÉDITEUR. Si les livres se prisent par leur poids, celui- ci sera compté pour peu de chose ; s’ils s’esti ment par leur contenu , peut-être sera-t-il placé au rang des plus importans. En général, rien de plus important qu’un bon livre élémentaire ; mais aussi rien de plus difficile à composer et même à lire : pourquoi cela ? parce que tout devant y être analyse et définition, tout doit y être dit avec vérité et précision : si la vérité et la précision man quent , le but est manqué ; si elles existent, il devient abstrait par sa force même. Le premier de ces défauts a été sensible jus qu’à ce jour dans tous les livres de morale : on n’y trouve qu’un chaos de maximes décou sues, de préceptes sans causes, d’actions sans motifs. Les pédans du genre humain l’ont traité comme un petit enfant : ils lui ont près-