NOTES. 264 Pag. 2o5, ligne 7. (Jusque dans le sanctuaire du lit nuptial. ) La confession est une très-ancienne invention des prêtres, qui n’ont pas manqué de saisir ce moyen de gouverner.... Elle était pratiquée dans les mystères égyp tiens, grecs, phrygiens, persans, etc. Plutarque nous a conservé le mot remarquable d’un Spartiate qu’un prêtre voulait confesser : Est-ce à toi ou à Dieu que je me con fesserai ? A Dieu, répondit le prêtre : en ce cas , dit le Spar tiate, homme, retire-toi. ( Dits remarquables des Lacé démoniens. ) Les premiers chrétiens confessèrent leurs fau tes publiquement comme les esséniens. Ensuite commen cèrent de s’établir des prêtres, avec l’autorité d’absoudre du péché d? idolâtrie.... Au temps de Théodose, une femme s’étant publiquement confessée d’avoir eu com merce avec un diacre, l’évêque Nectaire, et son successeur Chrysostôme, permirent de communier sans confession. Ce 11e fut qu’au septième siècle que les abbés des couvens imposèrent aux moines et moinesses la confession deux fois l’année ; et ce ne fut que plus tard encore que les évê ques de Rome la généralisèrent. Quant aux musulmans, qui ont en horreur cette pratique, et qui n’accordent aux femmes ni un caractère moral, ni presque une ame, ils ne peuvent concevoir qu’un honnête homme puisse enten dre le récit des actions et des pensées les plus secrètes d’une fille ou d’une femme. Nous, Français, chez qui l’éducation et les sentimcns rendent beaucoup de femmes meilleures que les hommes, ne pourrions-nous pas nous étonner qu’une honnête femme pût les soumettre à l’im pertinente curiosité d’un moine ou d’un prêtre ?