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NOTES. a5i de l*ame; les pythagoriciens la nommaient son char, son enveloppe ; et l’école rabbinique son vaisseau, sa nacelle. Lorsque l’homme avait bien vécu, cette ame entière, c’est- à-dire son char et son éther, remontaient à la lune, où il s’en faisait une séparation ; le char vivait dans l’élysée lu- naire,et Véther retournait aux fixes,c’est-à-dire à Dieu-car, dit Macrobe, plusieurs appellent Dieu le ciel des fixes (c. i^). » Si l’homme n’avait pas bien vécu , l’ame restait sur terre pour se purifier, et elle errait çà et là à la manière des ombres d’Homère, qui connut toute cette doctrine , en Asie, trois siècles avant que Phérécideset Pythagore l’eus sent rajeunie en Grèce. Hérodote dit, à cette occasion, que tout le roman de Vame et de ses transmigrations a été in venté par les Egyptiens, et répandu en Grèce par des hommes qui s’en sont prétendus les auteurs. Je sais leurs noms , dit-il, mais je veux les taire (lib. n). Cicéron y sup plée , en nous apprenant positivement que ce fut Phéréci- des, maître de Pythagore. (Tuscul., lib. i , §. 16.) Dans la Syrie et dans la Judée , nous trouvons une preuve pal pable de son existence , cinq siècles avant Pythagore, en cette phrase de Salomon, où il dit : « Qui sait si l’esprit » de l’homme monte dans les régions supérieures? Pour » moi , méditant sur la condition des hommes , j’ai vu » qu’elle était la même que celle des animaux. Leur fin est » la meme; l’homme périt comme l’animal; ce qui reste » de l’un n’est pas plus que ce qui reste de l’autre ; tout est » néant. » Eccles., c. m, v. n. Et telle avait été l’opinion de Moïse, comme l’a bien ob servé le traducteur d’Hérodote ( Larcher, dans sa première édition, note 38q du liv. n), où il dit aussi que 1 ''immor talité ne s’introduisit chez les Hébreux que par la commu nication des Assyriens. Du reste , tout le système pythago ricien, bien analysé, n’est qu’un pur système de physique mal entendu.