NOTES. a 46 triste.) On n’offre, dit Porphyre, de sacrifices sanglans qu'aux démons et aux génies malfaisans , pour détourner leur colère... . Les démons aiment le sang, Vhumidité, la puanteur. Apud Euseb., Prœp. Evang., p. 1^3. « Les Égyptiens, dit Plutarque, n’offrent de victimes sanglantes qu’à Typhon. On lui immole un bœuf roux; et l’animal de sacrifice est un animal exécré , chargé de tous les pêchés du peuple ( le bouc de Moïse ). » Voyez De Iside et Osiride. ( Ce partage des animaux en sacrés et abominables. ) Strabon dit, à l’occasion de Moïse et des Juifs : « De la su perstition sont nées les prohibitions de certaines viandes et les circoncisions. » — Et j’observe, à l’égard de cette der nière pratique, que son but était d’enlever au symbole d’O- siris ( phallus ) l'obstacle prétendu de la fécondation : obsta cle qui portait le sceau de Typhon, <1 dont la nature dit Plutarque , est tout ce qui empêche , s’oppose, fait obs truction. » Pag. 173 , ligne a5. (Les heureux n’y donneront point d’ombre.) Il est à ce sujet un passage de Plutarque si intéres sant et si explicatif de tout ce système , que le lecteur nous saura gré de le lui citer en entier ; après avoir dit que la théorie du bien et du mal avait de tout temps exercé les physiciens et les théologiens : «Plusieurs, ajoute-t-il,croient qu’il y a deux dieux dont le penchant opposé se plait , l’un au bien, et l’autre au mal; ils appellent spécialement dieu le premier et génie ou dæmon le second. Zoroastre les a nom més Oromaze et Ahrimanes, et il a dit que de tout ce qui tombe sous nos sens , la lumière est l’être qui représente le mieux l’un ; les ténèbres et l’ignorance, l’autre. Il ajoute que Mithra leur est intermédiaire ; et voilà pourquoi les Perses appellent Mithra le médiateur ou Vin terme chaire. Chacun de ces dieux a des plantes et des animaux qui lui