NOTES. a35 de véritables almanachs de Matthieu Laensberg)-, car lors que les prêtres disaient que le soleil était l'architecte de l’univers, Clueremon sentait que tous leurs récits sur Isis et sur Osiris, que toutes leurs fables sacrées se rappor taient en partie aux planètes, aux phases de la lune, au cours du soleil, en partie ( aux étoiles de ) l’hémisphère du jour ou de la nuit, ou au flou ve du Nil ; en un mot, à des êtres physiques, naturels, et rien à des êtres immaté riels et dépourvus de corps.... Tous ces philosophes croient (jue les mouvemens de notre volonté et de nos actions dépen dent de ceux des astres, qu’ils en sont dirigés ; et ils sou mettent tout aux lois d’une nécessité (physique) qu’ils appellent destin ou fatum, supposant une chaîne (de causes et d'effets ) qui lie , par je ne sais quel lien , tous les êtres entre eux (depuis l’atome ) jusqu’à la puissance supérieure, et à l’influence première de ces dieux ; en sorte que, soit dans les temples, soit dans les simulacres ou idoles, ils n’adorent autre chose que la puissance de la destinée. ( Porphyr. Epis, ad Ianebonem. ) Pag. i5i, ligne 2. (Exigea la connaissance des deux ). Jusqu’à ce jour on a répété, sur l’autorité indirecte de la Genèse, que l’astronomie avait été inventée par les enfans de Noé. On a raconté gravement que, pâtres errans dans les plaines de Sennaar,ils employaient leur désœuvrement à rédiger un système des cieux : comme si des pâtres avaient besoin de connaître plus que l’étoile polaire, et comme si le besoin n’était pas l’unique motif de toute invention ! Si les anciens pasteurs furent si studieux et si habiles , com ment arrive-t-il que les modernes soient si ignorans et si négligens ? Or, il est de fait que les Arabes du désert ne connaissent pas six constellations , et qu’ils n’entendent pas un mot d’astronomie.