CHAPITRE XXII. ,8 7 méable à la lumière interne, il devait atténuer ,diapha- niser par le jeûne , les macérations , les contemplations, et par une foule de pratiques anachoréliques si étranges, que le vulgaire étonné ne put s’expliquer le caractère de leurs auteurs qu’en les considérant comme des êtres sur naturels , avec cette difficulté de savoir s’ils furent dieu devenu homme , ou Y homme devenu dieu. » Voilà les matériaux qui depuis des siècles nombreux, existaient épars dans l’Asie, quand un concours fortuit d’évéueinens et de circonstances vint, sur les bords de l’Euphrate et de la Méditerranée, en former de nouvelles combinaisons. §. XIII. Christianisme , ou culte allégorique nu so leil , sous ses noms cabalistiques de crris-en ou CHRIST, ET d’yÊSUS OU JESUS. » En constituant un peuple séparé, Moïse avait vaine ment prétendu le défendre de l’invasion de toute idée étrangère : un penchant invincible, fondé sur les affinités d’une même origine, avait sans cesse ramené les Hébreux vers le culte des nations voisines ; et les relations indis pensables du commerce et de la politique qu’il entretenait avec elles, en avaient de jour en jour fortifié l’ascendant. Tant que le régime national se maintint, la force coërci- tive du gouvernement et des lois, en s’opposant aux in novations , retarda leur marche ; et cependant les hauts lieux étaient pleins d’idoles, et le dieu soleil avait son char et ses chevaux peints dans les palais des rois et