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CHAPITRE XXII. 169 de l’un des deux dieux, et firent partie de leur domaine; ce qui produisit d’une part les superstitions de souillures et de purifications, et de l’autre les prétendues vertus efficaces des amulettes et des talismans. » Vous concevez maintenant, continua l’orateur, en s’adressant aux Indiens, aux Perses, aux juifs, aux chré tiens, aux musulmans; vous concevez l’origine de ces idées de combats, de rebellions, qui remplissent égale ment vos mythologies. Vous voyez ce que signifient les anges blancs et les anges noirs , les chérubins et les séraphins à la tête d’aigle, de lion ou de taureau ; les de us , diables ou démons à cornes de bouc , à queue de serpent; les trônes et les dominations rangés en sept ordres ou gradations , comme les sept sphères des pla nètes ; tous êtres jouant les mêmes rôles, ayant les mêmes attributs dans les Vedas, les Bibles ou le Zendavesta , soit qu’ils aient pour chef Ormuzd ou Brahma, Ty phon ou Chiven , Michel ou Satan ; soit qu’ils se pré sentent sous la forme de géans à cent bras et à pieds de serpent, ou de dieux métamorphosés en lions, eu ibis, en taureaux, en chats , comme dans les contes sacrés des Grecs et des Égyptiens; vous apercevez la filiation successive de ces idées, et comment, à mesure qu’elles se sont éloignées de leurs sources, et que les esprits se sont policés, ils en ont adouci les formes grossières, pour les rapprocher d’un état moins choquant. u Or, de même que le système des deux principes, ou dieux opposés, naquit de celui des symboles , entrés tous dans sa contexture, de même vous allez voir naître de