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CHAPITRE XXII. lG'j les prêtres astronomes, le zodiaque et les constellations disposés circulairement, présentaient leurs moitiés en opposition diamétrale ; l’hémisphère d’hiver, antipode à celui d’été, lui était adverse , contraire , opposé. Par la métaphore perpétuelle, ces mots passèrent au sens moral ; et les anges , les génies adverses devinrent des révoltés, des ennemis. Dès-lors, toute l’histoire astrono mique des constellations se changea en histoire politique; le ciel fut un État humain où tout se passa ainsi que sur la terre. Or, comme les États, la plupart despotiques, avaient leur monarque, et que déjà le soleil eu était un apparent des cieux, Xhémisphère d’été, empire de lu mière , et ses constellations, peuple Ranges blancs, curent pour roi un dieu éclairé, intelligent, créateur et bon. Et, comme toute faction rebelle doit avoir son chef, le ciel d’hiver, empire souterrain de ténèbres et de tristesse, et ses astres , peuple d’anges noirs , géans oi \ démons, eurent pour chef un génie malfaisant, dont le rôle fut attribué à la constellation la plus remarquée par chaque peuple. En Égypte , ce fut d’abord le scor pion, premier signe zodiacal après la balance, et long temps chef des signes de l’hiver; puis ce fut Y ours, ou l’âne polaire, appelé Typhon, c’est-à-dire déluge, à raison des pluies qui inondent la terre pendant que cet astre domine. Dans la Perse, en un temps postérieur, ce fut le serpent qui, sous le nom d’Ahrirnanes, forma la base du système de Z oroastre ; et c’est lui, ô chré tiens et juifs! qui est devenu votre serpent d’Ève (la vierge céleste ) et celui de la croix , dans les deux cas,