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CHAPITRE XXII. l5 9 brise Y œuf du monde, n’est que celui du ciel qui, jadis, ouvrait l’âge de la création, l’équinoxe du printemps. C’est ce même bœuf Apis qu’adorait l’Égypte, et que vos ancêtres, 6 rabbins juifs ! adorèrent aussi dans l’idole du veau d’or. C’est encore votre taureau, enfans de Zoroastre ! qui, sacrifié dans les mystères symboliques de Mithra, versait un sang fécond pour le monde : et vous, chrétiens ! votre bœuf de l’Apocalypse , avec ses ailes, symbole de Y air, n’a pas une autre origine ; et voire agneau de Dieu, immolé, comme le taureau de Mithra, pour le salut du monde, n’est encore que ce même soleil au signe du bélier céleste, lequel, dans un âge postérieur, ouvrant à son tour l’équinoxe, fut censé délivrer le monde du règne du mal, c’est-à-dire de la constellation du serpent, de cette grande couleuvre, mère de l’hiver, et emblème de Y A hrimanes ou satan des Perses, vos instituteurs. Oui, vainement votre zèle imprudent dévoue les idolâtres aux tourmens du Tar- tare qu’ils ont inventé : toute la base de votre système n’est que le culte du soleil, dont vous avez rassemblé les attributs sur votre principal personnage. C’est le soleil qui, sous le nom d’O rus, naissait, comme votre dieu, au solstice d’hiver, dans les bras de la vierge céleste, et qui passait une enfance obscure, dénuée, diselteuse, comme l’est la saison des frimas. C’est lui qui, sous le nom d’Osiris, persécuté par Typhon et par les tyrans de l’air, était mis à mort, renfermé dans un tombeau obscur, emblème de Y hémisphère d’hiver, et qui en- A suite se relevant de la zone inférieure vers le point