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LES RUINES. i5a rarchie méthodique de rangs, d’emplois, de conditions, les hommes, continuant de raisonner par comparaison, transportèrent leurs nouvelles notions dans leur théolo gie; et ü en résulta un système compliqué de divinités graduelles, dans lequel le soleil, dieu premier, fut un chef militaire, un roi politique; la lune, une reins sa compagne; les planètes , des serviteurs , des porteurs d’ordre, des messagers; et la multitude des étoiles, un peuple } une aimée de héros, de génies chargés de régir le monde sous les ordres de leurs officiers; et chaque in dividu eut des noms, des fonctions, des attributs tirés de ses rapports et de ses influences, enfin même un sexe tiré du genre de son appellation. » Et comme l’état social avait introduit des usages et des pratiques composés, le culte, marchant de front, eu prit de semblables : les cérémonies, d’abord simples et privées, devinrent publiques et solennelles, les offrandes furent plus riches et plus nombreuses, les rites plus mé thodiques; on établit des lieux d’assemblée; et l’on eut des chapelles, des temples; on institua des officiers pour ad ministrer, et l’on eut des pontifes, des prêtres; on convint de formules, d’époques, et la religion devint un acte ci vil, un lien politique. Mais dans ce développement, elle n’altéra point ses premiers principes, et l’idée de Dieu fut toujours l’idée d’êtres physiques agissant en bien ou en mal, c’est-à-dire imprimant des sensations àopeine on dcjilaisir; le dogme fut la connaissance de leurs lois ou manières d’agir; la vertu et le péché, l’observation ou l’infraction de ces lois ; et la morale, dans sa simplicité