CHAPITHE XXI. 125 tolérance , la paix : êtes-vous devenus forts, vous avez pratiqué la persécution , la violence... Et ils allaient commencer l’histoire des guerres et des meurtres iü christianisme, quand le législateur récla mant le silence, suspendit ce mouvement de discorde. « Ce n’est pas nous, répondirent les moines bigarrés, d’un ton de voix toujours humble et doux, ce n’est pas nous que nous voulons venger, c’est la cause de Dieu, c’est sa gloire que nous défendons. » Et de quel droit, repartirent les imams, vous consti tuez-vous ses représentons plus que nous? Avez-vous des privilèges que nous n’ayons pas? êtes-vous Vau tres hommes que nous ? Défendre Dieu, dit un autre groupe, prétendre le venger, n’est-ce pas insulter sa sagesse, sa puissance? Ne sait-il pas mieux que les hommes ce qui convient à sa dignité? Oui, mais ses voies sont cachées, reprirent les moines. « Et il vous restera toujours à prouver, repartirent les rabbins, que vous avez le privilège exclusif de les com prendre. n Et alors, fiers de trouver des soutiens de leur cause, les juifs crurent que leur loi allait triompher lors que le môbed ( grand - prêtre ) des Parsis, ayant de mandé la parole, dit au législateur : « Nous avons entendu le récit des juifs et des chrétiens sur l’origine du monde- et,quoique altéré, nous y avons reconnu beaucoup de choses que nous admettons; mais nous réclamons contre l’attribution qu’ils en font à leur prophète Moïse, d’abord parce qu’ils ne sauraient prou- *