CHAPITRE XXI. II 7 que les groupes voisins s’interposassent pour les empê cher d’en venir aux mains. Enfin, le calme s’étant un peu rétabli, le législateur dit aux imams : « Voyez quelles conséquences résultent de vos principes ! Si les hommes les mettaient en pratique, vous-mêmes, d’opposition en opposition, vous vous dé truiriez jusques au dernier ; et la première loi de Dieu n’est-elle pas que l’homme vive ? » Puis s’adressant aux autres groupes : « Sans doute cet esprit d’intolérance et d’exclusion choque toute idée de justice, renverse toute base de morale et de société; cependant avant de rejeter entièrement ce code de doctrine , ne conviendrait-il pas d’entendre quelques-uns de ses dogmes, afin de ne pas prononcer sur les formes, sans avoir pris connaissance du fond ? » Et les groupes y ayant consenti, l’imam commença d’ex poser comment Dieu, après avoir envoyé vingt-quatre mille prophètes aux nations qui s’égaraient dans l’idolâ trie , en avait enfin envoyé un dernier, le sceau et la perfection de tous, Mahomet, sur qui soit le salut de paix y comment, afin que les infidèles n’altérassent plus la parole divine, la suprême clémence avait elle-même tracé les feuillets du Qûran : et détaillant les dogmes de l'islamisme, l’imam expliqua comment, à titre de pa role de Dieu , le Qôran était incréé, éternel, ainsi que la source dont il émanait; comment il avait été en voyé feuillet par feuillet en vingt-quatre mille ' apparitions nocturnes de l’ange Gabriel y comment l’ange s’annoncait par un petit cliquetis , qui saisis-