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LES RUINES. 108 et à la tète blanche, est celui de Viclienou , qui,quoique dieu conservateur, a passé une partie de sa vie en aventures malfaisantes. Considère-le sous les formes hi deuses de sanglier et de lion, déchirant des entrailles humaines, ou sous la figure d’un cheval, devant venir, le sabre à la main, détruire l’âge présent, obscurcir les astres, abattre les étoiles, ébranler la terre, et faire vomir au grand serpent un feu qui consumera les globes. » Ce troisième est celui de Chiven, dieu de destruc tion, de ravage, et qui a cependant pour emblème le signe de la production : il est le plus méchant des trois, et il compte le plus de sectateurs. Fiers de son caractère, ses partisans méprisent, dans leur dévotion (i), les au tres dieux, ses égaux et ses frères; et par une imitation de sa bizarrerie , professant la pudeur et la chasteté, ils couronnent publiquement de fleurs, et arrosent de lait et de miel l’image obscène du Lingam. » Derrière eux viennent les moindres drapeaux d’une foule de dieux, mâles, femelles, hermaphrodites, qui, parens et amis des trois principaux, ont passé leur vie à se livrer des combats; et leurs adorateurs les imitent. Ces dieux n’ont besoin de rien, et sans cesse ils reçoivent des offrandes; ils sont tout-puissans, remplissent l’univers ; et un brâmane, avec quelques paroles, les enferme dans (i) Quand un sectateur de Chiven entend prononcer le nom de Yichenou , il s’enfuit en sc bouchant les oreilles et va se pu- rifler.