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LES RUINES. i<4 sent en homme , est une énigme au-dessus de l’entende ment, ils disputent cependant sur la confusion ou la dis tinction des deux volontés et des deux natures, sur le changement de substance } sur la présence réelle ou feinte, sur le mode de l’incarnation, etc., etc. » Et de là des sectes innombrables, dont deux ou trois cents ont déjà péri, et dont trois ou quatre cents autres, qui subsistent encore, t’offrent cette multitude de drapeaux où ta vue s’égare. Le premier en tète, qu’envi ronne ce groupe d’un costume bizarre, ce mélange con- fus de robes violettes, rouges, blanches, noires, bigarrées, de tètes à tonsures, à cheveux courts ou rasés, à chapeaux rouges, à bonnets carrés, à mitres pointues, même à lon gues barbes, est l’étendard du pontife de Rome, qui, appliquant au sacerdoce la prééminence de sa ville dans l’ordre civil, a érigé sa suprématie en point de religion, et a fait un article de foi de son orgueil. » A sa droite tu vois le pontife grec, qui, fier de la rivalité élevée par sa métropole , oppose d’égales pré tentions , et les soutient contre l’Église d’Occidcnt par l’antériorité de l’Églised’Orient. A gauche, sont les éten dards de deux chefs récens ( i ), qui, secouant un joug de venu tyrannique, ont, dans leur réforme, dressé autels contre autels, et soustrait au pape la moitié de l’Europe. Derrière eux sont les sectes subalternes qui subdivisent encore tous ces grands partis, les nestoriens, les euty- chèens , les jacobites, les iconoclastes , les anabap- (i) Luther et Calvin.