CHAPITRE XVII. 89 cédèrent à l’objet sacré de leur mission; et, après un long examen, ayant découvert un principe universel et fonda mental, ils’éleva un législateur qui dit au peuple : « Voici la base primordiale, l’ori gine physique de toute justice et de tout droit. » Quelle que soit la puissance active , la cause mo trice qui régit l’univers , ayant donné à tous les hom mes les mêmes organes, les mêmes sensations , les mêmes besoins , elle a, par ce fait même, déclaré qu’elle leur donnait à tous les mêmes droits à l’usage de ses biens, et que tous les hommes sont égaux dans l’or dre de la nature. » En second lieu, de ce qu’elle a donné à chacun des moyens suffisons de pourvoir à son existence, il résulte avec évidence; qu’elle les a tous constitués indépendans les uns des autres ; qu’elle les a créés libres ; que nul n’est soumis à autrui : que chacun est propriétaire absolu de son être. » Ainsi, Végalité et la liberté sont deux attributs es sentiels de l’homme; deux lois de la Divin ité, inabro- geables et constitutives comme les propriétés physiques des élémens. » Or, de ce que tout individu est maître absolu de sa personne, il s’ensuit que la liberté pleine de son consen tement est une condition inséparable de tout contrat etde tout engagement. » Et de ce que tout individu est égal à un autre, il suit que la balance de ce qui est rendu à ce qui est donné, doit être rigoureusement en équilibre : en sorte que l’idée de