- 39 — » rise pas, tandis que la lumière qui émane d’un corps » solide, jouit complètement de la propriété de se po- » lariser. Or, M. Arago a vérifié que la lumière solaire » n’est point susceptible de polarisation, etc. »(P.i49-) Il y aura vraiment quelque mérite à contenir son dépit, sa colère en réfutant un pareil passage. M. Fou- rier, dit M. de Pontécoulant, avait remarqué M. Fourier, d’abord, n’avait rien remarqué en fait de polarisation : jamais il ne mit l’œil à un polaris- cope. Ce que l’auteur lui attribue est de plus une immense erreur. Je ne connais dans le vaste domaine de la physique, que l’erreur dont M. de Pontécou lant me gratifie à mon tour, quelques lignes plus bas, qui soit de même taille. » M. Arago a vérifié que la lumière solaire n’est point susceptible de polarisa tion !!! M. Arago a donc oublié que la polarisation fut d’a bord découverte par Malus, à l’aide de la lumière solaire accidentellement réfléchie sous l’inclinaison convenable, à la surface des vitres des fenêtres du Luxembourg; il ne se ressouvient donc pas de ses propres travaux sur les lois de la polarisation que la lumière solaire éprouve en se réfléchissant sur les mo lécules atmosphériques ; sa mémoire ne lui rappelle plus les expériences qu’il fit jadis, avec son illustre ami Fresnel, sur les interférences de la lumière so laire diversement polarisée; il est, enfin, devenu com plètement étranger aux méthodes d’enseignement; il ignore que dans les cours publics d’optique, la lumière solaire, introduite dans l’amphithéâtre avec un hélios- tat, sert à toutes les démonstrations concernant la po larisation ordinaire et la polarisation chromatique.