- 36 - que désormais, il suffira de porter au soleil une masse de fer quelque peu échauffée pour qu’elle passe au rouge-blanc et s’y maintienne. N’admires-tu pas qu’une si grande chose ait été dédaigneusement jetée dans un obscur chapitre sur les températures terrestres? Te souvient-il de nos fréquents entretiens sur les causes physiques de la coloration des astres à leur coucher; de l’inutilité de nos efforts pour expliquer dans tous ses détails ce brillant et magnifique phéno mène? Rougis de dépit et de honte : en un trait de plume M. de Pontécoulant a résolu le problème. Si le disque du soleil et celui de la lune paraissent rouges à l’horizon, cela « indique que l’atmosphère » terrestre réfracte moins les rayons rouges que ceux » de toutes les autres couleurs. » (P. 4 2 7 - ) Examinons la solution de près. Le soleil et la lune, quand ils paraissent à l’hori zon, sont réellement couchés. C’est la déviation, la réfraction que leurs rayons éprouvent dans l’atmos phère qui nous les fait voir. Plus cette réfraction aura d’intensité et plus le soir, par exemple, la durée de l’apparition de l’astre sera prolongée. Si la lumière blanche se compose de rayons inégalement réfrangi- bles, les plus réfrangihles de ces rayons disparaîtront évidemment les derniers ; c’est avec la couleur de ces rayons les plus réfrangihles (l’auteur ne manque pas de dire : les moins réfrangihles et de nommer, en effet, les rayons rouges), c’est, je le répète, avec la teinte des rayons les plus réfrangihles que le soleil de vra disparaître, à moins que d’autres circonstances ne viennent masquer l’effet de cette première cause. Voilà comment jadis on aurait raisonné; mais M. de Ponté-