leur allait jusqu’à rapporter, ce qui assurément n’in téressait personne, que l’empereur Nicolas avait confirme ma nomination comme membre de l’uni versité de Moscou. En ce temps-là M. de Pontécoulant n’avait garde de citer la plus humble de mes pro ductions sans la qualifier d'excellente. Par une rémi niscence de son ancien métier de vaudevilliste, il es sayait même de me consacrer des madrigaux ; témoin ces paroles placées en tète d’une citation et qui dési gnent le rédacteur des Notices de X Annuaire comme « celui de nos savants qui sans doute a le moins à se » plaindre de l’indifférence des gens du monde pour » les connaissances scientifiques. » (Ibid.) Témoin en core cette ligne de la page 35 du Précis : « M. Arago » a proposé dernièrement à l’Académie une série d’ex- » périences très délicates qui, si elles sont faites comme » ce savant sait les exécuter, etc. » Comment en un plomb vil l’or pur s’est-il changé ? Comment?... Eh ! mon Dieu, la transformation s’est faite brusquement, sans aucune transition, par la seule influence de cinq voyelles et de quatre con sonnes : je suis tombé du faîte aux derniers rangs, le jour où, appelé à voter dans un scrutin académique, j’ai écrit sur mon bulletin, au milieu d’un carré de papier de quatre centimètres de côté, le nom deM. Liou- ville au lieu du nom de M. de Pontécoulant. M. de Pontécoulant ne reconnaît pas de vérités ab solues. Pour lui, les dates, les chiffres changent com plètement de valeur, suivant qu’ils concernent ses