qu’on puisse, toutefois, le prouver mathématique ment. Ces trois manières se trouvent souvent réunies dans une même page de M. de Pontécoulant : ortho doxe au commencement, hétérodoxe à la fin, indéfi nissable au milieu, il n’a jamais de route nettement tracée. Dans l’espace de quelques lignes, vingt direc tions différentes paraissent le tenter : on le dirait at teint d’une sorte de tournis intellectuel. J’arrête là, et mes réflexions générales sur le carac tère spécial des écrits de M. de Pontécoulant, et les éclaircissements destinés à montrer que si je vais grêler sur le persil, comme disait un illustre académicien, c’est que, détachées par une bouffée de vent, des feuilles de la plante potagère sont venues se jeter dans mes yeux , et m’incommoder tout autant, bien en tendu , qu’un tourbillon de feuilles de persil puisse le faire. J’arrive maintenant, mon cher Humboldt, à la bio graphie que je t’ai annoncée. M. Doulcet de Pontécoulant entra à l’École Poly technique en 1811. J’avais alors l’honneur d’y être professeur. Je puis donc me rappeler que son numéro d’admission était le 12 3 e , et qu’en passant delà seconde à la première division, il ne put pas s’élever au-dessus du io3 e rang. Aussi, quand un officier, dont les dé buts avaient été si faibles, se fut jeté dans les hauts calculs de la Mécanique céleste, ses camarades en témoignèrent le plus vif étonnement. J’éprouvais bien, pour ma part, quelque chose qui ressemblait aussi à de la surprise, mais je remarquai que les formules du néophyte étaient une oeuvre de pure patience, qu’elles ne supposaient aucun esprit d’invention, et, qu’en