- 7 ~ Je me suis toujours piqué d’un grande sincérité ; je n’ai donc nul besoin de repousser la conclusion de M. de Pontécoulant. Je dirai seulement que le mot calcul, dont il s’est servi dans une phrase de son Pré cis entièrement différente du passage que j’avais cité ne saurait atténuer la force de ma plainte. Ne vient- on pas de lire : mesures, exactitude d’opérations, et non pas calculs ? En thèse générale, on ne peut pas, on 11e doit point admettre le mode de justification dont M. de Pontécoulant paraît voidoir faire usage à son profit. Si vous signalez quelque part dans ce qu’il a écrit une erreur bien nette, bien claire, bien explicite, attendez- vous à le voir arriver avec tel ou tel autre passage , antérieur ou postérieur, dans lequel l’erreur sera peut- être moins forte, moins apparente. Il irait bientôt, si on ne l’arrêtait, jusqu’à argumenter de sa correspon dance particulière ou de manuscrits qui 11’ont jamais vu le jour. N’hésitons pas à le dire : par la nature même de leurs travaux, certains compilateurs ne peu vent éviter d’être tour à tour, dans le vrai, dans le ? faux ou dans l’entre-deux. Quelquefois, après avoir choisi un bon guide, ils se contentent de copier ; alors leur mérite est, ni plus ni moins, celui de l’ouvrage mis à contribution. Lorsque pour dissimuler, pour masquer de fréquents emprunts, ils se décident à opérer des intercalations nombreuses et de leur propre fonds, les erreurs, les bévues, les non-sens surgissent à chaque pas. Aux interpolations moins étendues, moins significatives, correspondent ces états intermé diaires dans lesquels on voit bien qu’un auteur n’en- tend à peu près rien à la matière qu’il traite, sans