LETTRE IX. Avant de recommencer nos excursions, ma chère amie, revenons sur nos pas; transportons- nous en idée, pour quelques moments, au château de Falkenstein. Sans prétendre vouloir embellir, par une amplification, fictive peut-être, comme la plu part des légendes, la touchante ballade du poète allemand Bû'rger, dont je Vous ai transmis quelques fragments dans mon avant-dernière lettre, ni Vous garantir le fait que je vais Vous communiquer sur le sort que doit avoir subi le Seigneur de Falkenstein, après avoir causé le malheur de la pauvre Rose; je ne puis me refuser la satisfaction de Vous communiquer ce fait tel, que je viens de l’apprendre. Dans le cas, oii la fin itragique de l’infâme suborneur ne serait qu’un pur roman, ce roman du moins venge l’infortunée et trop crédule fille de Taubcnhain. Voici le fait, véritable ou supposé: Après que Rose, pâle comme on peint la douleur courbée sur l’urne des tombeaux, eut