ments déchaînés vont décider; les antres avec un serrement de coeur, d’autres encore avec angoisse. La belle vallée d’Alexisbad s’est couverte de crêpes sombres et cache sa riche parure et ses atours. De violents coups de tonnerre déchirent les nuées: ils semblent, entrouvrant les deux, par tager la fureur de l’ouragan, et refouler vers les deux pôles deux orages épouvantés. Toute la nature est en combustion et en révolte; même les piliers de la terre, ces rochers imposants et formidables, sur la tète altière desquels la foudre se précipite, semblent, par le choc des éléments, devoir être anéantis, ainsi que le petit vallon d’Alexisbad. Qu’il est effrayant le flambeau qui s’allume dans les airs et à la clarté éblouissante duquel tout, jusqu’au moindre petit objet, devient dis tinct et visible comme en plein jour! que le fracas du tonnerre, surtout lorsqu’il succède im médiatement à l’éclair, est terrifiant! que les mu gissements de l’ouragan à travers les défilés des montagnes sont assourdissants! Au milieu des rochers ce n’est point le phénomène ordinaire d’un orage, qu’on voit et qu’on entend; c’est un grand combat aérien, une formidable lutte à ou trance des éléments en fureur, un conflit terrible et effrayant de batteries exterminatrices. Les éléments sont les ministres du Dieu Fort: lorsque ce Dieu fronce les sourcils, les mondes tremblent. Mais il est aussi le Dieu