GG encore, et quelques servantes assurent l’avoir vu par le trou de la serrure. Revenons au château de Falkenstein. Mais avant de gravir la haute montagne, où s’élève cet antique château, qu’à la distance de plusieurs milles, par-dessus les cimes des arbres, l’on apperçoit comme une belle décoration de théâtre, et qui offre à la vue de superbes effets de lumière, nous allons, ma chère amie, visiter un petit village, situé au pied de la montagne, dans un étroit vallon, et appelé Pansfelde. Le poète romantique allemand Biïrger, né dans ces con trées, a nommé cet endroit Taubenhain dans une touchante ballade, par laquelle il a transmis à la postérité un événement tragique qui, d’après une tradition, a eu lieu à Pansfelde. Voici ce fait. Rose, fdle du ministre protestant de Tau- benhain, était jeune, jolie et innocente. Le village où elle naquît, était son univers, un petit jardin avec un charmant bosquet de roses son paradis; et un monde inconnu, le magnifique château de Falkenstein, qui dans son imposante splendeur, éblouissait les regards de l’humble habitante du village. Semblable à une colombe, Rose vivait dans une heureuse insouciance; ses jours coulaient en paix, ses occupations accoutumées ne laissaient point l’ennui et les désirs pénétrer jusqu’à son âme; elle ne se doutait guère, que nombre de jeunes gens aspiraient au bonheur de la posséder pour épouse; mais bien moins encore l’idée lui