— 64 — teins qu’elle faisait scs prières, le coup d’oeil suf ses gens. — La cuisine est bâtie en forme de rotonde. Sa large voûte s’élève jusqu’au faîte du bâtiment. Elle se termine par une vaste ouverture, destinée à laisser sortir la fumée, et entrer la lumière. A l’aspect des murailles noir cies, des brasiers disposés circulairement, des immenses chaudières, des bouches énormes de ces fours et de ces fourneaux, on se croirait transporté dans les forges de Vulcain, l’antre de Polyphême, ou le temple de Moloch. L’horreur que ce lieu inspire, fait une telle impression sur les gens du pays, qu’ils sont persuadés, que les sorcières tiennent là leur sabat. On sait par tradition, que le Diable les y régale chaque an née de gibier infernal, leur faisant servir un tigre rôti au feu d’enfer, et lardé de clous de charrette. Les escaliers une fois montés, A ous trouvez un grand nombre de chambres; on ne peut com muniquer de l’une à l’autre, qu’en escaladant ou en descendant un certain nombre de marches. Le meilleur appartement est bas et étroit, dans l’exacte proportion d’une boîte à rabats. Dans la plupart des chambres, les tapisseries sont du travail le plus délicat que l’art puisse offrir, c’est- à-dire de l’espèce qu’Arachné iile et tire de ses propres entrailles. Sans ce genre de tenture, tout le château n’offrirait que l’aspect désolé de murailles dépouillées, de planchers en ruines, de fenêtres brisées et de verrous rouillés. Le toit est dans un tel état de délabrement, qu’après