G3 dînaient des chevaliers, des dames servies par leurs écuyers; et hier soir encore, un malen contreux hibou vint par méprise s’y réfugier; il prenait ce lieu vénérable pour une grange. De la salle on passe dans le grand parloir. Vous n’avez, pour y parvenir, qu’un seuil un peu élevé à franchir. Les meubles consistent en une vieille épinette, dont la caisse est dé foncée; une couple de fauteuils en velours plus que râpé, avec deux ou trois tableaux de famille, presque effacés par la moisissure. Ces figures gothiques font une aussi laide grimace, que si elles s’échappaient des chaudières de l’enfer, le visage encore plein de soufre. Ces portraits sont soigneusement placés au fond de la pièce; car les fenêtres étant en grande partie brisées, elles ont rendu ce lieu si commode pour sécher des graines ou des légumes, qu’on l’a consacré à cet usage. Près du parloir, comme je l’ai déjà dit, se trouve le colombier. Tout auprès est un couloir, qui mène d’un côté à une chambre à coucher, et de l’autre au garde-manger, ainsi qu’à une pièce de niche, qu’on appelle le cabinet de l’aumônier. — Sous le grand escalier est placée la laiterie. Un peu plus loin, sur la droite, on trouve le commun pour les domestiques; et précisément à côté, après avoir monté six mar ches, l’oratoire de la dernière dame du château. Cet oratoire a une petite fenêtre grillée, qui a vue sur le commun. Probablement elle était destinée à procurer à la bonne dame, en même